Comment préparer ses cordes de Shibari
Menu :
- Avertissement & Préambule & Préparation de son matériel
- Avant tout : Choix des cordes
- Les critères de qualité et fabrication
- La préparation des cordes : Avant tout : Le matériel pour la préparation des cordes
- La préparation des cordes : Première étape : Nettoyer les cordes
- La préparation des cordes : Deuxième étape : Les Frotter
- La préparation des cordes : Troisième étape : Les Huiler, cirer ou waxer
- La préparation des cordes : Quatrième étape : Les Brûler
- La préparation des cordes : Cinquième étape : Finir les bouts
- Ranger les cordes (pour les déplacements)
- Sources du net et remerciements
Avant tout : Choix des cordes
Trouvez des cordes de jute voir de chanvre naturelles, idéalement sans traitement chimique et de qualité.
Avant de parler de choix, voici une petite description, avec les termes shibaristes, de comment sont réalisé la majorité des cordes prévues à notre usage :
On prend des fibres d’une plante (chanvre, jute, coco…) que l’on torsade, ce qui nous forme des ply. Parfois, en supplément, on prend 2 ply, et on les torsade ensemble dans le sens opposé, pour obtenir un ply doublé (double ply). Une fois le résultat voulu (simple plu ou double ply) on torsade plusieurs brins (environ 8 à 10) dans le sens opposé pour obtenir un toron, également appelé pli (donc oui, environ 10 ply = 1 pli, ce n’est pas pratique !). Une fois ce toron obtenu, on en torsade ensemble (souvent 3 à 5), toujours dans le sens opposé de la torsade d’avant. De là, on obtient de la corde renforcée, qui nous servira pour nos activités.
Il peut arriver (mais très rarement, ou pour un usage bien spécifique) qu’une corde ait une « âme », soit une autre corde, fil ou autre matière au centre de cette corde non visible. On ne voit jamais dans les cordes classiques de shibari, par parfois, pour de la décoration, vous pouvez voir, par exemple, une âme en métal afin de donner une forme à une corde, ou une âme en polymère afin d’avoir une corde à la base fragile, mais solidifiée par le polymère.
Ci-dessous un dessin pour de l’industriel, donc ce qui est appelé « fil de caret » peut être assemblé en un, deux ou trois ply. Cette image correspond donc à une corde simple ply.
JBO :
Petit aparté sur le JBO (« Jute Batching Oil », « l’huile de jute ») : Les cordes de jute contiennent généralement de la JBO, qui sert à assouplir les fibres de jute pour la fabrication de cordes, afin d’éviter des frictions trop importantes, mais le JBO sert également à blanchir les cordes. Il est précisé dans la préparation de comment s’en séparer. Sachez que laisser une corde respirer à l’air permet aussi de s’en séparer partiellement, mais de manière bien plus longue.
Un peu de chimie !
Selon une étude réalisée en 1985, du JBO-P a été fractionnée afin d’y extraire de l’hydrocarbure aromatiques polycycliques (HAP) contenant des composés de plus de trois cycles. Cette fraction a ensuite été analysée pour son profil d’HAP par chromatographie en phase gazeuse et les composants individuels ont été identifiés en comparant son signal de détecteur à ionisation de flamme (FID) avec ceux obtenus à partir d’HAP de référence. Les résultats ont révélé que les HAP de plus de trois anneaux, considérés comme une classe reconnue de cancérogènes chimiques, étaient présents dans l’échantillon JBO-P à raison de 3 300 mg/kg d’huile (0,33 %, p/p) ; benzo(a)pyrène et dibenz(a, h) l’anthracène, connu pour être de très puissants cancérogènes, représentait 129 mg/kg (0,0129%, w/w) et 29 mg/kg (0,0029%, w/w) du total de l’huile.
Selon une autre étude réalisée en 1988 (par les mêmes chercheurs), ils ont constatés que l’application topique de la variété JBO-P pure d’huile de jute (donc de JBO) trois fois par semaine s’est avérée produire localement des tumeurs cutanées en 13 semaines de traitement sur des souris albinos suisses. Dans une autre série d’expériences, l’application topique également 3 fois par semaine de JBO sur la peau de souris albinos suisses préalablement initiée (sc, 1 mg/g de poids corporel) avec de l’uréthane a entraîné l’induction de tumeurs (papillomes épidermoïdes et kératoacanthomes) en 8 semaines. Ces résultats suggèrent que la variété JBO-P d’huile de jute pourrait être un cancérigène complet ou une substance favorisant les tumeurs sur la peau de souris.
Bref, aucune étude ne prouve officiellement que le JBO est cancérigène pour l’homme, mais « juste » qu’il contient des matières qui le sont et il est très certainement cancérigène pour l’homme, au point que des normes sortent à ce sujet (vers 2003 ?). Les études sur les risques de cancer suite à l’amiante ont été réalisées fin des années 1800, il aura fallu un siècle pour officialiser le « rapport » avec le cancer sur les hommes.
A titre informatif, entre les années 1990 à 2020, des règlementations ont fait diminuer le taux autorisé de JBO qui l’a, en gros, divisé par 5. Le JBO serait tout autant cancérigène que l’huile moteur usagée.
Le JBO a été partiellement remplacé en industrie par du RBO (l’huile de riz) et de la glycérine.
Pour enlever le JBO des cordes, le plus simple est de chauffer une corde, ou l’aérer. Je parle de ces possibilités lors ce que je parle de préparation de cordes, mais voici les différentes techniques en vrac :
- La passer au four
- La faire bouillir
- La passer à la flamme
- La passer au sèche-linge
- La passer aux UV
- La laisser s’aérer (très long !)
- La laisser au soleil (très long !)
Voici donc maintenant quelques descriptions sur les « normes », les matières et les types de cordes :
Matière des cordes :
Je précise que la majorité de ce document est basé sur des cordes en jute ou chanvre, mais je décris malgré tout les autres possibilités de matières. Forcément, le traitement des cordes précisé ci-dessous ne fonctionne QUE pour le jute, le chanvre naturel et les matières proches. A vous d’adapter pour les matières ayant besoin d’un traitement différent. Attention également au mode de stockage des cordes, une annexe est dédiée à ce point, mais sachez qu’une corde en fibre naturelles n’aime surtout pas l’humidité, les plis ou la chaleur. Il est, à la base, recommandé de les stocker à la verticale, suspendue sur un support assez large, à l’abri de l’humidité et de la lumière, mais un endroit ventilé. Les tarifs sont pour donner un ordre d’idée, et basé sur des cordes « classiques » de 6mm de ce type de matière, sans parler de bon toronage ou tressage pour le shibari.
Jute (naturelle):
Petit « attention » de suite… Il existe « du jute de chanvre » ou « du jute de coco » par exemple (56 matières différentes selon Wikipedia !). « Jute » est devenu un mot pour le type de corde. On trouve généralement de la jute de jute, souvent de la jute de chanvre, mais clairement pas que. Ici, je parle donc de « Jute de jute », la « VRAIE » jute. Donc faites attention quand vous regarder des cordes de « jute » s’il n’y a pas une autre précision sur la vraie matière, j’ai rarement vu du métal en plastique…
C’est issu de la plante de jute, simplement. Cette matière est quasiment totalement produite en Inde ou en Bengladesh. C’est le choix classique des japonais, également pour son côté courant à trouver et son tarif local assez bas (mais forcément, elle fait correctement son travail). Certaines jutes ont une certaine notoriété, surtout pour le shibari : jute de Tossa, Ogawa (très connue et que je possède), Nawaya, MyNawashi et Amastunawa (mais pas Asanawa). Elles sont censées être plus résistantes et de meilleures qualités. Attention malgré tout, cela n’exclut pas les critères de qualité sur leur solidité ou poids au Kg ! Faire la course avec une Mercedes, c’est bien, mais évitez une classe A de 30 ans… J’en parle juste après. Son poids est d’environ 150g pour 8m de 6mm. Tarif de 0,5 à 1€ le mètre (non traité) Personnellement, je les achète à 1€/m, mais du jute de qualité.
Avantage : Le prix assez bas, produit malléable. Un peu plus léger que le chanvre. Durabilité assez bonne.
Désavantage : Sa [très] relative faible solidité par rapport à d’autres matières et son côté biodégradable (s’abîme à l’humidité).
Conclusion : Une des deux cordes des plus courantes, sans grande surprise ! Mais à remplacer après un certain temps.
Chanvre (naturelle) :
Pas très différente de la corde de jute dans l’ensemble. Le chanvre est une plante de la famille du cannabis (à valeur de THC très basse, donc sans les effets du cannabis), on en extrait les fibres pour créer ces cordes. La Chanvre, selon les valeurs trouvées sur sa résistance semble être dans l’ensemble plus résistante de 20/30% que la jute, donc près d’une fois et demi plus solide pour le même diamètre! La France est premier producteur mondial de Chanvre, à plus de 50% ! La Chine, second, est à environ 20%. Son poids est d’environ 1,7X celui du jute (250g environ pour 8m de 6mm), pour une résistance presque doublée. Tarif de 0,5 à 1€ le mètre.
Avantage : Le prix assez bas, produit malléable. Durabilité assez bonne. Une odeur assez marquée et unique (de « poney »).
Désavantage : Sa [très] relative faible solidité par rapport à d’autres matières et son côté biodégradable (s’abîme à l’humidité). Elle reste néanmoins plus solide que le jute.
Conclusion : C’est personnellement un de mes choix préféré, qui est aussi une des plus courantes, mais à remplacer après un certain temps.
Coco :
On se sert des fibres qui entourent les noix de coco (« coir ») pour les tresser/toronner afin d’en obtenir de la corde. Elle est utilisée en shibari pour donner des sensations plus dures, sèches, râpeuses. La coco semble trop cassante (donc dangereuse pour des suspensions) et raide pour pratiquer du shibari (elle a tendance à provoquer des brûlures et irritations). Elle sert donc généralement en « supplément » à d’autres cordes afin de donner d’autres sensations. Elle est « facile à trouver », mais en trouver de qualité ou adaptée pour le shibari est une autre histoire ! Tarif de 0,5€ le mètre.
Avantage : Rêche
Désavantage : Plus dangereux quant aux risques de blessures légères, plus difficile à manier que le jute ou le chanvre. Le côté rêche s’use « assez vite », donc elle perd relativement rapidement de son intérêt.
Conclusion : Je n’ai malheureusement pas encore essayé, mais j’adorerais bien en avoir la possibilité !
Lin :
Encore une plante dont on extrait les fibres pour la fabrication des cordes. Tarif à partir de 1€ le mètre.
Avantage : Doux (plus que le jute ou le chanvre), solide, soyeux… L’idéal !
Désavantage : Dur quand même, très difficile à trouver et très cher
Conclusion : Je n’ai malheureusement pas encore essayé, mais j’adorerais bien en avoir la possibilité !
Coton :
Provient de la récolte des bourres de coton recouvertes d’une houppe de fibres blanche et soyeuses pouvant mesurer entre deux et cinq centimètres de long selon les variétés. Tarif de 0,5€ le mètre.
Avantage : Facile à trouver, pas trop cher et facilement esthétique (et facile à colorer !)
Désavantage : Il est élastique (donc donne des tensions variables), et glisse trop facilement
Conclusion : Sympa pour des photos ? Cette matière ne m’a jamais attiré, peut-être un jour pour une séance d’ « habillage éphémère», mais hors cadre de shibari à proprement parler. Son côté souple risquerait de faire bouger les cordes pendant une suspension (par exemple de faire un radial ou un nœud risquerait de glisser). C’est malheureusement la corde la plus courante en sex-shop.
Sisal :
Matière issu des feuilles d’agaves qui poussent à l’origine au Mexique. Tarif de 0,4€ le mètre.
Avantage : Plus solide que le jute ou chanvre
Désavantage : Plus rigide que le jute ou chanvre. Plus irritable.
Conclusion : Je n’ai malheureusement pas encore essayé, mais j’adorerais bien en avoir la possibilité !
Jute ou chanvre synthétique (ou Hempex):
Le Hempex est l’appellation anglaise du chanvre synthétique. Du coup, la différence entre le jute et le chanvre n’est que la couleur. Il existe des fibres semi-synthétiques ou minérales, mais généralement, il s’agit de cordes de polymère (type PPM), tressée de manière à bien ressembler, autant dans l’aspect visuel que dans la texture, à du jute ou chanvre naturel. Tarif de 0,3€ le mètre
Avantage : Très durable, sans odeur, presque pas d’entretien, résistant à l’eau et facilement nettoyable.
Désavantage : Ne procure pas le même ressenti et personnellement je m’inquiète plus des risques de brûlures. De même, elle est très [trop ?] régulière.
Conclusion : Elle ne remplacera jamais la corde naturelle. En revanche, son usage pour des lignes de suspension, sa facilité de nettoyage ou son usage dans des cas « humides » (ne moisit pas) en font une corde qui n’est pas à exclure.
Bambou :
Fibres issu des tiges du bambou qui poussent à l’origine en Asie. Tarif de 1€ le mètre.
Avantage : Corde antibactérienne, apparence brillante.
Désavantage : Moins d’adhérence que beaucoup de cordes et cher.
Conclusion : Je n’ai malheureusement pas encore essayé, mais j’adorerais bien en avoir la possibilité !
Polyamide ou Nylon :
Le Nylon est un des types de polyamide. Il n’est pas le seul, mais dans notre cas, on peut considérer que les cordes de polyamide sont toutes identiques. Tarif de 0,5 à 1€ le mètre.
Avantage : Le prix extrêmement bas, la facilité à en trouver et on peut en trouver des souples.
Désavantage : On peut en trouver de la très souple et de la très dure. Elle est plus difficile à manier, glisse (sur la peau, mais les nœuds aussi !), brule la peau.
Conclusion : Je ne dirais pas qu’il ne faut pas essayer, et je l’ai fait ! Mais… on en a pour son argent, donc on n’a pas grand-chose ! Je trouve ce matériel de trop basse qualité et trop peu sécurit (à proscrire pour de la suspension) !
Polyester (dont cordes d’escalade):
Ce sont les cordes utilisées par exemple pour l’escalade. Certaines cordes contiennent un intérieur (noyau) garni de PPM, afin de profiter de cette solidité au centre d’une corde esthétique. Tarif à partir de 0,5€ le mètre, et 2 et 3€ le mètre de corde d’escalade.
Avantage : Le prix bas, la facilité à en trouver.
Désavantage : Corde peu souple, difficile à manier, glisse (sur la peau, mais les nœuds aussi !), brule la peau.
Conclusion : un peu dangereuses, tarif pas si loin que ça que des cordes valables… Autant utiliser autre chose, sauf pour de l’esthétique sans suspension.
Polypropylène (+ le « PP » et le « PPM »):
Le Polypropylène est également surnommé le « PP ».
Le PPM est le « polypropylène multi-filament », donc des cordes de polypropylène. Bref, des cordes de polypropylène, de PP ou de PPM sont exactement les mêmes !
Ne rigolez pas, mais vu que j’en avais sous la main, j’ai commencé mes premiers essais là-dessus, il y a fort longtemps et j’ai abandonné au bout de… 1 jour. Tarif de 0,5€ le mètre
Il y a néanmoins une variable dans leurs contenus : Certaines sont tressées de manières « classiques » (de différents types de tressages plus ou moins grossiers) et certaines disposent d’une « âme » (noyau) tressé indépendamment. Leur apparence peuvent donc énormément varier ! Le chanvre synthétique est également un type de PPM, mais généralement avec un tressage plus fin.
Avantage : Très durable, sans odeur, presque pas d’entretien, résistant à l’eau et facilement nettoyable
Désavantage : Ne procure pas le même ressenti et personnellement je m’inquiète plus des risques de brûlures, de nœuds qui glissent et qui sont difficile à faire tenir.
Conclusion : Je n’en vois aucun intérêt, face à la majorité des autres cordes
Paille de riz :
C’était une matière très courante à l’époque pour ces cordes lors de la pratique du kinbaku. La corde de paille de riz est appelée « Shimenawa » au japon. On en parle beaucoup sur internet, mais c’est difficile à trouver !
Matière issu des restes des figes du riz une fois récolté. Elle a une apparence similaire à la corde de jute.
Avantage : Aucune info trouvé pour le moment !
Désavantage : Aucune info trouvé pour le moment !
Conclusion : Bien que la corde de paille de riz puisse se trouver, pas moyen de trouver une utilisateur récent de ce type. Donc pas d’avis ! Je suis preneur de vos retours.
Soie :
La matière de luxe a aussi sa corde ! Issue généralement de la production de vers à soie.
Avantage : Corde soyeuse (d’où son nom !) très douce et agréable au toucher. Elles donnent des sensations différentes des cordes de coton.
Désavantage : Durée de vie limitée, faible résistance, tarif élevé et difficile à trouver.
Conclusion : C’est donc une corde très agréable à manipuler, qui donne de douces sensations, mais qui reste pour un usage occasionnel
Jute de Tossa (Corchorus olitorius) :
Egalement appelé « juif mauve », « gombo de brousse », « nalta jute » ou « jute mauve », plante herbacée fait partie de la famille des mauves (Malvaceae), cultivée comme source de fibre de jute et pour ses feuilles comestibles. Cette plante est cultivée en Asie tropicale et en Afrique. Les fibres du jute tossa soient considérées comme quelque peu inférieures à celles du jute blanc (Corchorus capsularis).
C’est, pour simplifier, une corde de jute mais un peu différente.
Les autres :
J’ai compté une vingtaine de matières différentes de cordes. J’ajoute les « autres choix » ci-dessous que j’ai rencontrés pour le shibari. Je doute, par exemple, qu’il soit utile de parler de certaines cordes et de tenter de vous en dissuader, vu l’apparence, la sécurité, le prix et le côté fonctionnel de certaines…
Kevlar : Corde synthétique tressée, Tarif vers 1,5€ au mètre
Kénaf : (sous différentes appellations comportant parfois le mot « jute » ou « chanvre »), je ne connais pas cette matière, elle est semblable à ces dernières, étant également issu d’une plante de son nom, mais serait un low-cost du jute.
Métal torsadé : Vous êtes sûr de vouloir jouer avec des cordes multibrin à échardes d’acier ou équivalent ?
Vectran : De la famille des polyesters
« Chanvre de Manille » (manille ou aloès) fibres issu de l’abaca (bananier)
Paracorde : Est généralement composé de nylon, plus naturel au toucher mais il peut être fait de polyester ou de plastique.
Câble électrique (voir guirlande lumineuse) : Pour le fun, une fois pour voir, mais pourquoi faire ?
Fil barbelé : Pour les sensations, mais inexploitable correctement et plus pour du kinbaku que du shibari !
Au point où en est, on peut rajouter les chaînes (de petites mailles) et les bandeaux de LEDs…